Les aveugles et l’éléphant

Ce fameux conte issu de la littérature bouddhique existe dans 《涅槃經》Mahāparinirvāna-sūtra, 《長阿含經 》Dirghagama-sutra,et《百喻經》Saṅghasena.Cette version s'inspire du Mahāparinirvāna-sūtra《涅槃經》.

 

Un jour, les moines se rendirent en ville pour y mendier de la nourriture. Ils virent que des brahmanes (la première des grandes castes traditionnelles de l'Inde) étaient en train de se disputer pour savoir qui était le plus en accord avec la doctrine. Les deux parties se querellaient. Le soir, les moines racontèrent à Bouddha ce qu’ils avaient vu. Le Bouddha raconta alors l’histoire suivante :

 

Il était une fois un roi qui comprenait la Loi bouddhique alors que ses ministres et d'autres personnes en avaient une connaissance partielle. Le roi souhaitait leur montrer leur aveuglement. Il ordonna à ses émissaires de parcourir le pays pour trouver ceux qui étaient aveugles de naissance afin de les amener au palais.

 

Quand les aveugles furent réunis au palais, le roi dit : montrer leur des éléphants. Les officiers menèrent les aveugles auprès des éléphants et les leur firent toucher en guidant leurs mains. Parmi les aveugles, l’un d’entre eux saisit la trompe, un autre saisit l’oreille, un autre saisit la tête, un autre la jambe, et un autre la queue. Un autre encore saisit une défense, un autre toucha le ventre, et un dernier toucha le dos.

 

Le roi demanda ensuite aux aveugles : à quoi ressemble un éléphant ? Celui qui avait saisi la trompe répondit : un éléphant ressemble à une corde. Celui qui avait saisi l’oreille répondit : un éléphant ressemble à une pelle à poussière. Celui qui avait saisi la tête répondit : un éléphant ressemble à une grosse pierre. Celui qui avait saisi la jambe répondit : un éléphant ressemble à un tuyau tout rond. Celui qui avait saisi la queue répondit : un éléphant ressemble à un balai. Celui qui avait saisi une défense répondit : un éléphant ressemble à une corne. Celui qui avait touché le ventre répondit : un éléphant ressemble à un tambour. Celui qui avait touché le dos répondit : un éléphant ressemble à une haute table.

 

Les aveugles se mirent à se disputer. Chacun pensait qu’il avait raison. Le roi rit et dit à ses ministres : vous tous, comme ces aveugles, vous vous disputez" Ayant discerné un point particulier, vous affirmez que le reste est faux."

 

Le Bouddha dit aux moines : ainsi sont ces brahmanes.

 

La morale de la parabole est que chacun d’entre nous détient seulement une partie de la vérité. Nous avons besoin des autres pour obtenir une vision globale et riche.

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